Retour à San Cristobal en début d’après-midi, nous passons à
l’hôtel pour nous changer car la température est remontée et pantalon/pull ne
sont plus adaptés.  Au programme, visite
de la ville avec un petit bus découvert ce qui permet de voir les sites
principaux et d’y revenir à pieds. Nous découvrons que deux « andador »
(rue piétonne) traversent le centre-ville historique. Cela va nous simplifier
la marche car les trottoirs sont très hauts  et les automobilistes peu enclins à faire
attention aux piétons. Nous revenons sur le Zocalo pour visiter la cathédrale
du 16ème mais les portes sont closes. Direction le Templo Santo Domingo
tout en dentelle de pierre, les portes sont ouvertes mais pas possible de
prendre des photos de l’intérieur car un rosaire s’y déroule. Nous flânons dans
le marché qui entoure l’église, beaucoup d’ambre et de textile. Là non plus,
prendre des photos est impossible, toutes nos demandes échouent. Nous dinons
dans un petit resto d’une des rues piétonnes, au moment de sortir notre voisin
de table nous aborde en français. Il est du Chiapas, travaille comme guide pour
escorter des petits groupes français, anglais ou espagnols sur les sites du
Yucatan et du Chiapas. Il nous parle des conditions de vie des habitants, des
coutumes locales, des mariages arrangés pour les petites filles de douze ans,
de la contraception inexistante et de la non scolarisation des enfants forcés
de travailler dès leur plus jeune âge. Nous apprenons que les habitants du
Chiapas avait voté pour le nouveau président Enrique Pena Nieto qui leur avait
beaucoup promis, à mi-mandat rien n’a été fait et leur désillusion est grande. Pour
lui, la révolution armée est proche. Il nous interroge aussi sur les évènements
de Charli Hebdo et de son impact sur nos relations avec les habitants musulmans
de notre pays. Cette rencontre restera sûrement un des meilleurs souvenirs de
notre voyage. Demain nous essaierons d'aller voir l'intérieur de la Cathédrale, nous flânerons encore dans les rues piétonnes avant de prendre la route de Tuxtla Gutierrez. Mon souhait : que wifi me permette enfin de poster photos et textes en retard car depuis notre arrivée au Chiapas c'est la galère complète.